Il me semblait...

...que le Lolita était élégance et féminité.




Old School, revieeeeens !



(mince alors, Grim est vivante ?)

Le monstre tapit dans la nuit.

Il fait nuit, dans une chambre de Tokyo, une jeune Lolita dort profondément, emmitouflée dans ses draps. Un grincement résonne dans sa chambre, la demoiselle endormie marmonne et se retourne dans son lit en serrant sa peluche Usakumya dans ses bras. Un bruissement d'étoffe, bruit à peine perceptible, se fait entendre et s'approche lentement du lit de la jeune fille. Puis, un tissu frôle sa main, la réveillant en sursaut. Ouvrant les yeux, elle aperçoit le monstre dans la nuit. Ayant acheté une robe chez Angelic Pretty la veille, elle était loin de ce douter que cette dernière était le résultat d'une invocation de magie noire que Maki et Asuka avaient complètement raté. La demoiselle détailla le monstre de ses yeux apeurés : le démon était pourvut de six yeux, d'un gros nez et d'une énorme bouche. Bouche qu'il ouvrit toute grande pour dévorer sa proie!

De l'art de porter un chapeau

Angelic Pretty a offert à nos yeux larmoyants et à nos mains fébriles (voyez comme ce billet commence bien ?) des trésors d'inventivité en matière de couvre-chef (n'ayant aucune idée de l'accord de ce mot au pluriel, et soupirant d'avance à l'idée de me renseigner à ce sujet, je vais le laisser au singulier. C'est comme ça). "Nous" vous en avons déjà présenté deux, voici une petite sélection des meilleurs de 2008 et 2009.
Dans une volonté évidente d'imiter les livres scolaires, "nous" alternons articles sérieux et articles stupides. Je vous laisse deviner ce qu'il en est ici, sachant que j'aborderai bientôt le sujet des replicas (ça n'était pas forcément un indice).


Les publicitaires officieux d'Angelic Pretty™ sont heureux de vous présenter, après le chapeau-dessert-pour-une-cinquantaine-d'invités-affamés...

La version mariage princier.
(attention : tenir éloigné du feu)

Vous êtes à la recherche d'un accessoire plus discret et de bon goût pour l'été ? Vous avez envie de mettre en valeur votre visage avec subtilité ?

Nous avons ce qu'il vous faut !

Ce serre-tête deviendra la pièce centrale de votre garde-robe !
(parfums roquefort-framboise délavée. Supplément chantilly : 100¥)

L'idée qu'une telle débauche de nourriture attire des prédateurs vous inquiète ?
Angelic Pretty a pensé à tout !

(Oserai-je un jeu de mot avec nyan nyan/gnan-gnan... ?)

Version lapin géant carnivore toujours disponible :

Même Hitchcock n'avait pas osé.

~ Jingle biologie ~

Nous faisons une digression pour vous parler de taxinomie moléculaire et de champignons.
Les livres scolaires dont nous parlions plus haut vous ont sans doute appris que le monde se divise en trois entités : les minéraux, les végétaux et les animaux.
Je m'excuse d'avance d'ôter à votre vie tout son "sens" (sinon, au lieu de lire ce qui suit, vous pouvez toujours aller rechercher votre vieille console dans le grenier et rejouer aux jeux ultra-violents qui vous ont amené à porter des robes à froufrous).

Le monde n'est pas plus un amas de minéraux, végétaux et animaux que le Lolita est un amas de chaussettes roses à broderies blanches, de bérets bleus 100% laine à rubans 100% coton et de lucky packs de début juillet 2008.

(allez chercher un bon thé de ceylan avant de poursuivre, s'il vous plaît)

Le champignon, par exemple, n'est ni un végétal ni un animal. Plus fort - il semblerait qu'un champignon soit plus proche d'un être humain que de la plante verte de votre salon.
Aux côtés des végétaux, animaux et champignons, nous pourrions mettre les amibes, et une demi-douzaine de groupes de ce genre. Nous aurions réunis tous les eucaryotes.
Et aux côtés des eucaryotes, nous pourrions aligner (heu... avec une patience d'airain et de bons microscopes) les archées et les bactéries.

C'est certes passionnant, mais où cela nous mène-t-il ?

Revenons à nos amis les champignons.
Les champignons sont fantastiques. La partie "émergée" du champignon (celle que l'on cueille, avec son pied et son chapeau) fait partie d'un tout parfois immense de ramifications souterraines. Dans les sous-sol des forêts pleines de champignons s'étendent des réseaux immenses de ces créatures, prêts à sortir de terre des excroissances dès l'automne venu, en quelques jours.
Cela ne vous dis rien ?

J'ai comme idée que les noeuds d'Angelic Pretty ont un mode de vie proche des champignons.

Partie visible d'un Rubanus Angelicae.

Magnifique specimen de
Rubanus Capitensis.

(je décline toute responsabilité en cas d'usage abusif de déclinaisons latines)

Nous arrivons bientôt au terme de ce fabuleux voyage à la rencontre des formes de vie les plus extravagantes de notre planète.
Il ne serait cependant pas complet sans cette découverte récente, absolument fascinante, qui renforce les théories sur la nature de la robe d'Halloween de Baby, The [...] Bright et sa place dans l'arbre du vivant :

(c'est moi ou le satin est à la mode chez les marques ?
si oui, auriez-vous une machine à remonter le
temps à me prêter ? merci d'avance.)

Je vous invite maintenant à laisser seul votre ordinateur le temps de retrouver la vie sociale qui sied à tout primate grégaire.

(c'est épatant comme c'est vite lu dites-donc !)

Lolitas, je vous aime

J'ai passé la journée à surfer sur le web Lolita, entre beaux vêtements, dramas et "y'en a marre des dramas !".
Je pourrais écrire un n-ième "aimez-vous les unes les autres, bigre !", ou "vous avez vu la dernière collection de insérez-le-nom-d'une-marque-ici ? affreux non ?" mais ce soir je voudrais expliquer un peu le pourquoi de Dentelle Caustique. Non pas son origine, qui n'est pas palpitante, mais pourquoi j'y écris ce que j'y écris (je ne parlerai pas au nom de Yuune, soyons d'accord).

Lolitas...
Au fond de moi, je suis très consensuelle, j'admets que la plupart des débats passionnés (violents même...) apportent peu, que l'insulte gratuite est parfaitement ridicule, etc. etc.
Ce qui ne m'empêche pas de provoquer le conflit. Pourquoi, allez savoir, c'est une de mes mauvaises habitudes, qui m'a déjà apportée quelques ennuis d'ailleurs. La réponse est peut-être à chercher du côté de ce que je nommerai ma "pétrification émotionnelle" : la haine, l'envie de tout casser, je ne connais plus. Je n'ai aucune idée de la raison de ma "pétrification", je trouve ça plutôt effrayant, mais en tout cas, je ne rêve pas, je suis depuis quelques temps incapable de ces sentiments.
je
Est-ce cela que je recherche sur Dentelle Caustique ? Réveiller toute cette émotion, remuer (à une échelle plus que restreinte évidemment) le Lolita, sa routine bien cadencée, mettre un coup de pied dans la fourmilière ?
Tout le monde aime Mana ? Bien, un article un peu hargneux sur Mana !
Tout le monde aime Baby ? Bien, un article sur la dernière horreur de Baby !
En réalité, je n'ai rien contre Mana (je ne le connais pas), ni contre Kitade (je ne la connais pas, en revanche je lui reproche son utilisation purement commerciale du Lolita, mais passons... et sa musique mais le débat est autre), j'aime énormément Angelic Pretty, Baby m'ennuie parfois mais reste une valeur sûre (heu... sauf exceptions), et figurez-vous que j'aime perdre mon temps sur EGL.

vous aime

Vous voulez connaître la vérité ? Même avec des vêtements ridicules, un sens de l'hypocrisie parfaitement développé et une claire tendance à l'adoration de personnes qui n'ont même pas idée de votre existence, Lolitas, je vous aime, et pas une seule ligne que j'ai écrite à votre sujet n'était haineuse.

Continuez à rêver et me faire rêver.

(Mais quand même, si vous pouviez vous aimer autant que moi je vous aime... non ?)

Hadopi and the Pirates

Vous me pardonnerez la digression de ce matin, qui concerne cependant tous les internautes français, et par solidarité tous les internautes tout court.
Il est difficile de trouver le juste milieu entre jargon et simplification à outrance sur un tel sujet, mais je vais tenter d'être claire et précise, vous pouvez toujours poser des questions en commentaires (ou faire une petite recherche, il y a matière).
C'est parti !

Hier, vers 17h heure française, le projet de loi "Création et Internet" a été voté à l'Assemblée Nationale. Il prévoit des mesures "contre le piratage", "pour protéger la création", "protéger les artistes et l'industrie". Concrètement, il s'agit de repérer sur les réseaux de peer-to-peer les IP ("adresse" d'une connexion Internet) téléchargeant des fichiers illégaux. Un mail d'avertissement est envoyé la première fois, puis c'est une lettre recommandée et enfin votre connexion est coupée, pour une durée de trois mois à un an (et vous continuez de la payer).
L'adresse IP n'est pas une preuve infaillible, on estime que le taux d'erreur sera de 30% à 40%. Si votre voisin entre sur votre réseau wifi, c'est votre IP qui apparaît, pas la sienne ; il est aussi possible de "balancer" des IP prises au hasard sur les réseaux de peer-to-peer.
De plus, si votre voisin (encore lui ? oui oui) s'introduit sur votre réseau, VOUS serez responsable aux yeux de l'HADOPI (Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des Droits sur Internet) de "défaut de sécurisation de votre ligne Internet".

À l'heure actuelle, et pour probablement très longtemps encore, il est impossible de sécuriser complètement un réseau wifi. C'est comme si, en cas de cambriolage, vous étiez coupables de ne pas avoir installé des barbelés et des miradors autour de chez vous, et étiez punis pour cela.
La clé WEP est craquée en 5 minutes avec un matériel basique, la clé WPA, réputée inviolable, a été craquée en une semaine (sans doute moins depuis) : un réseau n'est jamais vraiment protégé.

La loi est techniquement aberrante sur tous les autres points : le peer-to-peer est très loin d'être le seul moyen de télécharger illégalement (vous connaissez - et utilisez* - tous le streaming !), c'est un pixel sur un 150 pouces ; le peer-to-peer crypté existe déjà...
Sans compter que couper un accès Internet - et seulement cet accès -, si vous votre abonnement inclus le net, la télévision et la téléphonie, est impossible à l'heure actuelle. Ce sont les fournisseurs d'accès qui vont devoir plancher sur le sujet, à leur frais, et donc... aux vôtres !
Et comment déterminera-t-on les contenus sous droits d'auteur ? Ce n'est pas parce qu'un fichier a un nom que celui-ci est représentatif de son contenu (les fameux "fakes"...) ! Le gouvernement se mettra-t-il à télécharger pour vérifier quels contenus sont illégaux ?
Enfin, l'Hadopi a un statut particulier aux yeux de la loi. Ce n'est pas un tribunal, elle échappe de ce fait à beaucoup de principes fondamentaux : la présomption d'innocence (vous êtes présumé coupable !), la possibilité d'avoir un recours avant l'application de la peine (vous vous expliquez après...).

À ce sujet, vous pouvez être "innocenté" de deux manières. La première, envoyer votre disque-dur à l'Hadopi, qui y mettra son nez. On imagine bien des entrepôts où gisent des milliers de disques-durs, dans des températures non-adaptées, pendant sans doute des semaines ou des mois... seuls, abandonnés de tous... et peut-être fraîchement sortis de leur boîte, achetés pour l'occasion et encore vierges : une IP =/= un disque dur... !
Alternative : avoir installé sur son ordinateur (n'est pas précisé "tous ses ordinateurs"...) un logiciel spécialement conçu (on ne sait pas par qui), qui ne fonctionnera sans doute que sous Windows, sera payant, et surveillera si vous faites quelque chose de mal sur le net (quoi ? comment ? que fera-t-on des données ? mouchard gouvernemental... ?). Si le logiciel est installé, vous pourrez être innocenté (sur une simple installation ? flou total !).
Là encore, l'installer sur un ordinateur-fantôme ou dans un machine virtuelle est simple et empêche son utilisation comme preuve.

Dans les programmes d'arts plastiques sera désormais fait mention de l'illégalité du téléchargement illégal, mais pas de l'existence de plate-formes de téléchargement légal et gratuit**.
Au passage, est prévu dans cette loi un peu fourre-tout une réforme des droits d'auteur des journalistes. Pour le moment, si l'article d'un journaliste est publié sur deux supports, mettons un journal papier et un journal en ligne, le journaliste reçoit ses droits d'auteur deux fois. La loi prévoit qu'il ne les reçoive plus qu'une seule fois : un grand groupe de presse va pouvoir réutiliser un article dans chacun de ses journaux sans débourser un centime de plus. Appauvrissement des journalistes et de la presse à la clé.


La loi Hadopi est si peu médiatisée (ou dans des circonstances discutables) qu'il me semblait essentiel de le faire ici. Soyons clairs, le "piratage" permit par la dématérialisation de la culture n'a rien de la grande plaie qu'on nous présente. C'est un problème plus profond. Non, la crise ne vient pas du (non-)"consommateur" ou de l'internaute mesquin et terroriste en puissance ! L'internaute qui télécharge achète en moyenne plus de disques que le français "moyen"... !
À qui cette loi va-t-elle profiter, allez savoir ; en revanche elle a fait sa première victime il y a quelques jours, le responsable du Pôle Innovation Web de TF1, viré pour avoir exprimé dans un mail privé à sa députée Française de Panafieu, via une adresse mail privée et son Iphone personnel, ce qu'il pensait d'Hadopi - et c'est le ministère de la Culture qui a retransmis le mail à la chaîne (motif du licenciement : "divergences fortes avec la stratégie de TF1"). L'ambiance est à la censure et à la propagande (cf la liste des 10.000 artistes en faveur d'Hadopi, truquée !).
La loi va coûter, selon les estimations, entre 20 et 200 millions d'euros au gouvernement, mais c'est sa dureté, son caractère répressif et même humiliant qui fait frémir : il est temps de protéger les artistes, et pas les majors ; il est temps de voir le net comme un outil et pas comme la terre de tous les vices. La culture doit profiter du net comme elle a profité de la VHS et de la cassette audio...
Parlez-en autour de vous, puisque les médias traditionnels ne le font pas : montrez qu'Internet appartient aux internautes et pas aux gouvernements !


-> pour rester au courant :
La Quadrature du Net
PC Inpact : l'avancement de la loi et des débats en quasi direct
Numerama : actualité d'Hadopi


*regarder le dernier clip d'Untel sur un site de vidéos, si ce n'est pas son label qui l'a mis en ligne avec tous les accords nécessaires, c'est illégal ! C'est pour ça que j'ai coutume de dire qu'un internaute est toujours un criminel ;)

**faites un tour sur Jamendo !

Lol~Ita

Les Lolitas ont, indéniablement, un don pour les débats dont on ne voit jamais la fin et qui finissent toujours par un crêpage de chignon. Parfois ça concerne le lifestyle mais, la majeur partie du temps ça concerne les erreurs vestimentaires dont les fautives sont péjorativement appelé Ita Lolita.

Dans le monde des Lolitas, nous n'avons pas le droit à l'erreur sans retrouver notre photo sur un site moqueur. Étrangement, elles se disent toutes prêtes à informer gentiment toute personne débutant dans le domaine et commetant certaines «fautes». Elles se retrouveront pas la suite pour rigoler ensemble d'une faute vestimentaire. La «faute vestimentaire», selon les goûts de chacun, peut être très jolie mais pas nécessairement 100% Lolita. Là est le problème selon moi. On s'enferme dans trop de règles, ne laissant pas libre cours à notre imagination et notre sens esthétique. Combien de fois je n'ai pas vu quantité de jeunes fille taper sur quelqu'un parce qu'elle dit sa tenue «d'inspiration Lolita».

Cependant, je comprend l'utilité de ces règles, ne venez pas non plus me taper dessus. La communauté Lolita occidentale a peur de voir cette mode dégénérer et finir par ne plus du tout ressembler à nos chères modèles japonaises. Déjà que bon nombre de jeunes filles avec des mini-jupes et des décolletés plongeant se proclament Lolita. Il est donc bon d'avoir certaines bases à respecter mais je pense aussi que, comme partout, il faut savoir oser enfreindre quelques règles selon nos désirs. Laissez parler votre imagination et vos désirs comme bon vous semble. Les seules choses qui me choque c'est quand la majorité des règles sont enfreintes et que la jeune fille se proclame Lolita.

Ceci n'est que ma vision des choses, mais je trouve très triste que la communauté Lolita n'arrive pas à trouver un juste milieu. Des règles oui, mais jusqu'à quel point? N'oubliez pas que beaucoup de japonaises enfreindent ces mêmes règles et que vous ne les critiquez même pas.

Ce que vous avez raté sur... EGL

(un petit billet - pas très frais mais malheureusement non périmable - ce jeudi !)

Après Lolita Secrets, voici le résumé de ce qui compose, tous les jours, la communauté Elegant Gothic Lolita de Livejournal :

Note : les quantités sont sujettes à de légères variations dues à l'époque de l'année, à la situation financière mondiale et à l'hygrométrie du Nord de l'Oural.

Questions 45%
(63% "une question sur cette robe de chez XXX", 20% "avez-vous des photos de cette robe ?", 27% "puis-je porter ceci avec ceci, ou suis-je sur le point de commettre un crime vestimentaire impardonnable ?", 19% "des informations sur cette robe ?", 1% divers), dont jamais posées 20%
Liens vers des boutiques 20%
Questions/photos en rapport avec la couture et qui feraient mieux d'être postés sur Sew_loli 15%
Meetings (dont invitations, rappels, résumés) 15%
Divers (dont avertissement sur un vendeur/acheteur malhonnête, peut contenir des traces de jamais-vu) 5%

Teneur en ennui garantie : 80 octets/ kilo-octet

Ce sera tout cette semaine, bon ennui sur EGL !