Et pluie c'est tout

Ça m'énerve.
Aujourd'hui, il pleut.

Qu'est-ce que je vais mettre ?

J'essaye deux ou trois robes, deux ou trois blouses, je me rends compte que mes bottes jurent avec ma tenue et mon parapluie aussi.
Passablement énervée, et puisque je veux a-bso-lu-ment changer de chaussures, je cherche mes ballerines blanches - sous le lit, dans l'armoire, près du bureau ? Quand au bout d'un bon quart d'heure je les retrouve, je les essaye, mais par un tour du destin les voici trop petites.
Tant pis. Plus le temps.
Armée de mes ballerines (qui prendront forcément l'eau), de ma robe bleue et de mon parapluie (rose), je pousse le vieux portail rouillé et m'engouffre dans la rue.
C'est maintenant. Maintenant qu'il va falloir surveiller la jauge d'élégance, les monstres qui arrivent sur la carte sans prévenir, les chaussettes qui glissent et le chignon qui se défait.
J'explore la rue, toute concentrée, à la recherche d'un ennemi, prête à me défendre de mon parapluie. Je passe avec succès le boss de la flaque d'eau, et en plus, le feu est vert, mais...
Game over ! Une Citroën niveau 3 roule dans le caniveau, j'essaye d'éviter le jet d'eau mortel mais mes points en agilité sont insuffisants, et ma jauge d'élégance tombe à zéro.
Heureusement, j'ai gagné 20 points d'expérience et une lecture du dernier Gothic & Lolita Bible devrait m'en donner assez pour monter de niveau et m'en tirer mieux la prochaine fois.

Je suis quand même meilleure à Resident Evil. Égorger du zombie, c'est autrement plus simple.

Je hais la pluie.